La crèche associative Les Pitchouns est amenée à cesser son activité. Pour garantir la continuité de service, la municipalité a décidé de la reprendre en gestion municipale, ce qui est à notre avis une très bonne chose.
Par contre, elle envisage de la réexternaliser dès 2022 et d’étudier également une externalisation de l’actuelle crèche municipale et du centre de loisirs.
Cette perspective nous inquiète au plus haut point
Notre intervention en Conseil Municipal
Monsieur Le Maire,
Nous souhaiterions revenir sur le point qui concerne la Crèche associative Les Pitchouns
Tout d’abord, nous regrettons que la Commission Education Enfance Jeunesse ne se soit pas réunie pour nous informer de la situation.Ceci étant dit, nous nous réjouissons que le personnel de cette crèche puisse être intégré dans l’équipe municipale pour 2021, malgré les contraintes budgétaires, permettant ainsi de pallier les défaillances de cette association pour permettre une continuité de service.
C’est également, parce qu’elle est passée en régie directe que nous voterons « Pour » la modification du tableau des effectifs qui sera abordée plus tard au point 11 de cette séance.
Nous sommes en revanche d’avantage inquiet quand, dans ce rapport, vous précisez que vous envisagez l’externalisation de cette crèche en 2022 et également que vous souhaitez étudier l’impact financier des projets d’externalisations de la Crèche municipale et du Centre de loisirs.
L’accueil collectif de nos enfants est l’une des rares compétences encore accordée aux communes et nous ne devrions pas lésiner sur son budget. Etre garant des commissions d’attribution des places, du projet éducatif et pédagogique de la structure, accompagner les acteurs de la petite enfance nous semble des impératifs de service public.
Pour l’épanouissement et le bien-être de l’enfant qui est accueilli dans ces structures, le personnel, lui, doit pouvoir trouver une stabilité dans un climat de sécurité. Cette équipe pluridisciplinaire doit pouvoir mener ses missions sans s’inquiéter d’un changement récurrent de gouvernance qui est, pour le coup, source de stress.
Ces professionnels n’ont pas l’habitude de lier travail avec les enfants et aspect financier. Leur métier est avant tout une vocation. Ils ont fait des études pour accueillir des petits, participer à leur développement et prendre du temps avec chacun d’eux.
Alors comment garantir les attendus sociaux lorsqu’on procède à une délégation de service public?
L’enjeu est de taille pour le « vivre ensemble » dans les crèches aujourd’hui et dans la société que les enfants, devenus grands, concevront à leur tour.
Les structures d’accueil privées peuvent être présentes pour renforcer et diversifier l’offre existante mais ne devraient en aucun cas la supplanter.
Nous resterons vigilants au devenir de ces établissements parce la finalité n’est pas la même entre une convention de Délégation de Service Public qui transfère totalement la gestion du service ou un contrat de marché public.
Il serait peut-être intéressant de mettre en place un Comité Consultatif afin de réfléchir collectivement à la meilleure solution. De plus cette démarche permettrait d’amener la collectivité à devoir clairement réfléchir et définir ce qu’elle veut en matière de service public dans ce domaine.
Caroline Sarochar pour Pérols Démocratie Citoyenne